Le patrimoine, un commun singulier… et pluriel ! · Conférence-visite au Musée des Beaux-Arts

Michel Kneubühler et Patrice Béghain, auteurs du Dictionnaire historique du patrimoine, Fage Eds, 2021

Le patrimoine, un commun singulier… et pluriel !

Même si, étymologiquement, le mot a d’abord été utilisé pour désigner un héritage relevant de la sphère privée, le patrimoine, dans son acception moderne, évoque de nos jours ce qu’un collectif humain considère comme faisant partie de son héritage commun et qu’à ce titre, il entend sauvegarder (« garder vivant ») et transmettre aux générations futures.

 D’abord restreinte à la sphère du souverain, de la cité ou de la nation, la notion de patrimoine a connu au cours des siècles – et, notamment, au cours des dernières décennies – une évolution qui invite à constater un triple phénomène :

 - d’une part, un détachement progressif par rapport à une détermination sur la base de critères esthétiques ;

 - d’autre part, un élargissement du champ patrimonial, lequel est désormais susceptible de recouvrir des biens matériels ou des pratiques immatérielles de toute nature, invitant à considérer le patrimoine, selon l’expression de Marcel Mauss, comme un « fait social total », voire un invariant anthropologique ;

 - enfin, une extension à l’ensemble de la planète, comme en témoigne, depuis un demi-siècle, l’invention par l’UNESCO du « patrimoine mondial », commun à l'humanité tout entière.

Toutefois, cette triple évolution, si elle est capable, à des échelles diverses – du local à l’universel –, de fabriquer du commun, ne va pas sans susciter parfois, ici ou là, des tensions communautaires ou nationalistes, voire des phénomènes d’exclusion ou des conflits.

En partenariat avec le Musée des Beaux-Arts de Lyon

• Conférence (1h30) : inscriptions sur le site du Musée (tarif plein 6€, gratuit pour les étudiants)  
• Visite (1/2h) : inscriptions sur le site du Collège Supérieur (gratuit)